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Festival non labour semis direct 29 aout à BUCQUOY (62)

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bidou
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Festival non labour semis direct 29 aout à BUCQUOY (62)

Message par bidou » 17 août 2007, 14:00




C'est la fete des vers de terre      

>>>
http://www.nlsd.fr/
http://www.agricool.net/forum/index.php ... 445&st=300


LES INTERVENANTS


- Dwayne BECK, Directeur de la station de recherches « Dakota
Lakes » de l’université du Sud Dakota exposera ses résultats sur
l’adaptation du semis direct aux rotations culturales dans le
contexte nord américain.


- Adel ELTITI, de l’Institut de protection des plantes de Stuttgart
(Allemagne), présentera ses travaux sur une biodiversité
fonctionnelle pour l’agriculture.

- Sébastien WEYKMANS de GREENOTECH, communiquera son
expérience associative avec un groupe d’agriculteurs belges et
les résultats obtenus sur les pratiques culturales simplifiées.

- Jacques HICTER, agriculteur dans l’Aisne, apportera son
témoignage sur la cohabitation TCS et faune sauvage en
Picardie.

- Matthieu ARCHAMBEAUD de Farming Communication
évoquera la compatibilité des énergies renouvelables avec une
agriculture de conservation.

- Frédéric THOMAS, rédacteur en chef de la revue TCS animera
ces conférences.


LES CONFERENCES

Différentes personnalités ou acteurs du monde des techniques culturales simplifiées sont intervenues pour faire part de leurs expériences et démontrer les avantages des TCS.

- Gottlieb BASCH : Président de l’ECAF Université d’EVORA, au Portugal

Présentation de travaux sur la circulation des phytosanitaires et des polluants dans le sol.

Gottlieb BASCH, d’origine allemande, est en poste au Portugal depuis 22 ans comme Agronome à l’université d’Evora. Il est Président de l’ECAF (European Conservation Agriculture Foundation), association qui regroupe 15 structures nationales européennes qui travaillent sur l’Agriculture durable. L’association française est l’APAD, la dernière entrée dans l’ECAF est l’association russe.
L’objectif de l’ECAF est de promouvoir le concept d’agriculture de conservation. Pour cela cette structure favorise les échanges d’expériences, de sorte de ne pas réinventer ce qui existe déjà. Elle collabore à la création d’un cadre de fonctionnement dont l’objectif est de montrer aux décideurs politiques les intérêts de l’agriculture de conservation.

Les modifications dans les demandes alimentaires, dans la protection des sols et les contraintes agro environnementales sont les principales raisons du développement de l’agriculture durable.

Les problèmes identifiés par l’ECAF  sont les suivants au niveau :
- environnement : la conservation des sols, la qualité de l’eau et de l’air ;
- agronomie : la fertilité des sols, la compaction, la conservation de l’eau dans les sols, la résilience ou la qualité des sols à un sens plus large (structure, capacité des sols à résister au stress …) ;
- économie : la baisse des revenus agricoles, l’augmentation, des coûts agro-environnementaux, la compétitivité et la baisse programmée des aides compensatoires ;
- social : abandon de certaines terres, discrimination de l’action de production agricole, insatisfaction de l’ensemble des agriculteurs, image négative sur la société ;
- politique : coûts de la PAC, surplus (qui ne le sont pas (ndlr)…), discorde entre pays.


Les solutions adoptées attribuent 3 piliers à l’agriculture de conservation : le travail minimum, la rotation des cultures et la couverture du sol, dans le but d’une croissance du carbone organique ou de la matière organique.

L’agriculture dite de conservation diffère suivant les pays du monde :
En Amérique du sud, elle ne comprend que le semis direct. Dans l’hémisphère nord, elle intègre des techniques simplifiées plus larges (TCS) n’excluant que le retournement du sol.
Le but est de garder le maximum de résidus à la surface du sol.

Il n’y a pas de statistiques précises sur la situation de l’agriculture de conservation. Les TCS ont démarré dans les années 55 au Royaume –uni, en 1970 en France et 1984 au Portugal.

L’agriculture au Portugal :
Il y a au Portugal, une grande variété de sols et de climats. Des sols les plus sableux au plus argileux et de 500 à 1000 mm de pluviométrie. 70 % des sols ont un taux de MO inférieur à 1% et une CEC comprise entre 10 et 20.
Les principaux problèmes sont l’érosion par ruissellement, la faiblesse des productivités et des coûts de production élevés.
L’ancien gouvernement (jusqu’à 2005) portugais a offert aux agriculteurs des aides complémentaires pour l’utilisation des TCS. Jusqu’à 200 €/ha étaient délivrés pour ceux qui appliquaient le programme maximum (plantes de couverture …), mais cette politique a changé.
L’application des TCS permet de réduire le ruissellement et d’améliorer les taux de MO. Différents résultats ont été exposés sur l’évolution de la matière organique. Plus un sol est travaillé, plus il y a d’émission de CO2 et plus il y a de consommation de matière organique.
La fertilisation azotée est plus efficiente avec des taux de matière organique élevée. Cette caractéristique entraîne aussi une moindre nécessité de puissance pour travailler ces sols. Les sols plus portants facilitent les passages des outils et donc garantissent les passages au stade optimum pour les traitements.
Les sols à fort taux de matière organique présentent des porosités biologiques supérieures, donc une meilleure colonisation par la faune du sol. Il sont également moins sensibles au stress hydrique, la rétention en eau y est meilleure. Sur les sols irrigués, cette meilleure rétention permet d’optimiser les apports d’eau.
En conclusion, dans les sols comme dans d’autres secteurs, l’utilisation de la puissance est souvent un aveu de faiblesse. Agissons avec intelligence !



- Yves HERODY : agro-pédologue

Présentation des travaux sur la matière organique

D’après M. HERODY, le fonctionnement organique des sols est la base de leur autonomie.
Après de longs travaux de recherche qui lui ont permis de comprendre le système sol, il a déterminé des indicateurs de suivi de cet équilibre organique.

La matière organique est fabriquée par les plantes et il n’existe pas de sol qui en soit dépourvu. L’humus est obtenu par minéralisation et c’est le pilotage de ce phénomène qui doit être recherché par l’agriculteur.

Pour les sols évolués, les deux indicateurs sont la MOF – matière organique facile à décomposer et l’HS – humus stable.
Les taux de MOF et HS sont déterminés (en laboratoire) pour chaque type de sol. Une étude régionale de l’évolution de ces paramètres est en cours.

Pour agir sur ces taux, les amendements seront choisis en fonction de leur catégorie : lisier purin comme MOF ; lignine, bois, paille comme HS. Le fumier de ferme se situant entre les deux.

La matière organique facilement décomposable est indispensable au fonctionnement du sol.



- Daniel LECONTE : INRA, Haras du Pin

Développement des pâturages, production de biomasse et réinstallation des prairies sans travail du sol

L’exploitation des prairies est une pratique qui a été moins travaillée et donc moins rationalisée que l’exploitation de maïs fourrage.

La biodiversité est cependant aujourd’hui très recherchée avec la production de fromages de qualité.

Pour l’exploitation d’une prairie, le pâturage présente de nombreux avantages par rapport à un fauchage : la fertilité est sols est mieux maintenue, l’amélioration de la biodiversité y est meilleure. Les graminées progressent significativement mieux qu’en fauchage.

Il est cependant indispensable de respecter certains éléments : la piétinement doit être surveillé en période sensible. Un herbomètre électronique a été mis au point pour rationaliser les exploitations par pâturage. Il permet dévaluer la biomasse présente et ne pas surexploiter les parcelles.

Différents modes de pâturage sont pratiqués : libre ; en rotation ou en continu. Cette dernière méthode mise au point par les britanniques exige un climat humide. L’exploitation doit respecter des mesures comme l’assainissement des parcelles ou le stade de récolte…

Les réinstallations peuvent être réalisées en sur-semis, en semis direct après utilisation de glyphosate, en TCS ou avec labour. Une attention particulière doit être portée à la présence d’agrostis. Ces graminées fortement allélopathiques exercent un pouvoir anti-germinatif sur les autres plantes. Si leur présence est au-delà d’un seuil de 10 %, il faut absolument éviter leur prolifération.



- Andréas CHERVET : de l'Office de l'Agriculture et de la Nature du Canton de Berne (Suisse)

Présentation des résultats d'expérimentations pluriannuelles du site d'Oberacker

Ces études sont menées sur les parcelles Oberacker. Intérêt du Semis direct sur une zone de d’altitude de l’ordre de 600 mètres, avec 120 mm de pluviométrie, et une température moyenne de 10 °C.

Ces parcelles  sont suivies sur 6 ans. Sur des sols de 15 à 20 % d’argile et 2,5 à 3 % de matière organique.

L’indicateur principal retenu est le rendement ; sont observés : blé tendre, orge, betterave à sucre, maïs ensilage, seigle pois mélangés.

Le semis direct contient + 10% pour blé tendre, orge ; équivalent sur maïs ensilage, +5 % sur pois et seigle. Ici le pois est associé au seigle pour servir de fertilisant azoté, la culture du seigle est simplifiée au maximum : herbicide total, semis direct, récolte.

En principe, les cultures de récolte en grains sont supérieures en semis direct, alors que les fourrages sont meilleurs en pratiques traditionnelles.

Les explications de la supériorité des semis direct : une meilleure disponibilité en eau du sol (+5 à + 10 %), en particulier sur les horizons supérieurs. Cette humidité assure un meilleur transport des éléments nutritifs. Une macroporosité supérieure des sols assure, par une plus grande présence d’air, les échanges gazeux.

Les études sur l’activité biologique ont indiqué une plus forte présence de vers de terre. Ceux qui sont  en profondeur, ont un effet positif sur la structure du sol. Cette forte présence de vers de terre a contribué à donner aux parcelles en SD un taux d’infiltration supérieur à une prairie naturelle, favorisant la lutte contre l’érosion, et réduisant ainsi le risque d’inondation.

En semis direct, ke taux de MO est supérieur dans les horizons 0 – 20, il est équivalent en dessous ; de fortes corrélations sont été mesurées entre le taux d’azote et le taux d’humus.

La disponibilité en azote sur un maïs en SD est plus forte en juin, plus faible en mai, juillet et à l’automne. En juin, le maïs semé en direct est en retard par rapport au conventionnel. Ce retard est compensé ensuite par une meilleure assimilation. Au final, le rendement grain du maïs est supérieur de 10 %. Nous assistons donc à un déficit de croissance au printemps, compensé sur l’automne. Les éléments P et K sont plus fortement présents en semis direct.

Au Brésil, après 2 ans de semis direct, les doses de fertilisation sont réduite et les rendements améliorés. Des études sur la consommation d’énergie non renouvelable, incluant tous les postes (transports, engrais ..) montrent que le semis direct est plus économe. Parmi les cultures, le mélange pois seigle consomme 2 fois moins d’énergie que les autres cultures.

L’effet du semis direct sur le sol n’est visible qu’au bout de 5 à 6 ans. Le système sol s’améliore ensuite et les rendements sont meilleurs.

Les quatre règles de réflexion à respecter sont :

   - Incorporer le minimum,
   - Couvrir le sol en permanence,
   - Eviter la pression de passages
   - Eviter des intrants qui pourraient avoir un effet négatif sur la microfaune.

Traduction de l’allemand par Konrad Shreiber que nous remercions

- Noël CHALUMEAU et Didier JOUVENCEAUX : agriculteurs et partisans du non-labour

Ces 2 agriculteurs du Jura sont voisins. Noël CHALUMEAUX est également entrepreneur. Il dispose de sols très hétérogènes dont le taux d’argile varie entre 10 et 80 %. Sa recherche dans le travail du sol remonte à une trentaine d’années, il a testé de nombreux outils, mais considère que ce n’est pas la machine qui apporte la solution. Il pratique les couverts végétaux depuis 5 ou 6 ans.

Parmi les éléments positifs qu’il retire de ses pratiques de semis direct, il a constaté une disparition du phénomène de battance, ses cultures ont une meilleure résistance au stress hydrique.

Didier JOUVENCEAUX en est venu à pratiquer les TCS en raison d’un manque de disponibilité, car il est également enseignant. Comme Noël CHALUMEAUX, ses sols sont hétérogènes et en pente. Les problèmes de battance et d’érosion étaient importants.

Son travail du sol est réalisé en 1 heure ½ / ha en semis de printemps et ¾ d’heure en semis d’automne. Sa consommation de carburant est passée de 2,5 l/quintal de grains produits à 1,3 l/quintal.

Il pratique des couverts végétaux et expérimente actuellement un mélange d’avoine d’hiver, tournesol, sorgho et vesce. L’avoine d’hiver a un système racinaire plus important que l’avoine de printemps.

Comme son voisin, Didier JOUVENCEAUX a observé un recul de la battance et de l’érosion, le souci Brome a été maîtrisé par 2 années de rotations maïs. Simple discipline qu’il s’applique à respecter : retarder de 2 jours ses interventions les parcelles par rapport aux agriculteurs conventionnels pour maintenir une bonne structure du sol.

- Frédéric THOMAS : Farming communication revue TCS (Techniques culturales simplifiées)

Présentation des mélanges de couverts végétaux

La pratique d’une agriculture de conservation passe par l’élaboration d’un sol de qualité. Un travail mécanique n’est pas à exclure pour corriger des défauts. Des travaux localisés (strip till) sécurisent l’implantation de cultures comme le maïs ou la betterave en sol froid.

Pour améliorer un sol, il faut une démarche Carbone qui sera le moteur de la fertilité des sols. Protéger et  recycler cet élément est indispensable. Il est donc essentiel de produire et recycler le maximum de matière organique, celle-ci permet de développer un volant d’auto fertilité.

Les CIPAN (culture intermédiaire pièges à nitrates) ont été un bonne entrée vers ces pratiques. Des expériences ont montré que la réduction de fertilisation sur la culture avait un effet faible sur la qualité de l’eau alors que les CIPAN réduisaient par 2 la concentration en nitrate de l’eau des parcelles.

Pompe à azote ; protection de la structure du sol ; source d’alimentation pour les micro-organismes ; contrôle du salissement ; indicateur de l’état du sol ; ouverture vers le semis direct et la lutte intégrée… longue est la liste des avantages des couverts végétaux.

Parmi les espèces recommandées, l’avoine brésilienne remplace avantageusement l’avoine classique. Des plantes  comme la caméline, le tournesol, le lin ou le nyger ont été testées. Mais les mélanges offrent des caractéristiques, et au final des taux de biomasse, plus avantageux. Chacun peut tester dans ses conditions son propre mélange. De bons résultats ont été obtenus avec tournesol +  sarrasin + vesce +  phacélie + lin  ou tournesol + phacélie + pois + vesce (9,4 tonnes/ha).

L’implantation doit être rapide après la moisson. Elle doit être raisonnée comme l’installation d’une culture pour assurer un bon développement ultérieur.

La gestion de la destruction peut se faire avec le gel, un roulage sur sol gelé ….. la solution chimique doit être utilisée en dernier recours.

Cette réflexion sur les couverts aura permis une meilleure compréhension sur la cohabitation des plantes. Les associations de culture que ce soit en production de graines (tournesol + luzerne….) ou de fourrages sont pensées sur les mêmes bases. Ces pratiques couramment développées en agriculture biologique pourraient trouver une voie de développement, notamment avec l’augmentation du coût des fertilisants

Les vidéos des conférences sont disponibles sur DVD : Contact

Festival de Non Labour et Semis Direct - 1, Rue Darwin - BP 590 - 32022 Auch

--Message edité par bidou le 2007-08-17 14:02:04--

bidou
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Message par bidou » 17 août 2007, 14:02

c'est dommage on va smarrer sans toi...

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Message par bidou » 17 août 2007, 16:21

tu veux que jte ramène du ver de terre ?

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